Margo Gravel-Provencher                théologienne
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                                                                                Épilogue

Dans ce volume consacré à Agathe De St-Perre et à la spiritualité du co-fondateur de Ville-Marie comme « lieu d’interpellation », il est important de souligner que, suite à mes recherches, le nom d’Agathe De St-Perre fut rétabli comme véritable propriétaire du « Domaine de la Présentation » dans les Armoiries de notre cité, la Cité de Dorval. Il est aussi important de découvrir, en tout temps de l’histoire, le sens profond d’un nom donné et reçu.  C’est ainsi qu’il devenait possible non seulement de rétablir le rôle fondateur d’une femme dans les Armoiries de notre Cité, mais il devenait aussi possible de retrouver, à partir de la spiritualité qui a vu naître notre Cité, cette autre femme qui a inspiré la pensée des réformateurs et des réformatrices : Marie-Myriam, la mère juive de Jésus-de-Nazareth. 

Par mes recherches, il est possible de constater le long chemin à parcourir pour atteindre le rétablissement d’un nom ou d’une spiritualité toujours en quête d’une véritable reconnaissance de la personne qui les justifie. Chez Agathe De St-Perre, plus de 300 ans nous séparent de cette femme, issue de l’une des familles fondatrices de Ville-Marie. Par eux, il devenait possible d’attester son droit unique à la propriété du Domaine de la Présentation au 17e siècle.  En ce lieu, nous percevons l’attention privilégiée d’Agathe envers ses contemporains. Tel que le décrivent les Armoiries rectifiées de notre cité, la Cité de Dorval, ce sera en 1685 que les Sulpiciens concédaient le Domaine de La Présentation à Agathe de Saint-Perre. Celle-ci deviendra par la suite la première manufacturière de tissus et de vêtements au Canada (OCDE). Suite à la vente de ce Domaine, Agathe exporta et commercialisa le sucre d’érable en France.  Par le fait même, lors d’une disette de sucre et de vêtements, celle-ci sauvait la vie des gens suite à la disparition de la Seine, navire qui devait les approvisionner en vivres et en vêtements.

Mes recherches permettent de percevoir la profondeur d’un nom donné quand celui-ci rend visible une « spiritualité oubliée » pour le renouveau de l’Église.  En ce lieu qui n’est point pas le moindre, nous percevons davantage le rôle fondamental de Marie-Myriam, la Mère de Jésus de Nazareth, crucifié et ressuscité.  En ce lieu, l’évangéliste Jean ne saurait être oublié : « Voici ta Mère, dit Jésus au disciple » (Jn 19, 26).  À cet égard, la réforme engagée par les carmes espagnols favorise une première prise de conscience de nos origines sémites valorisées par le Concile Vatican II.  Plus spécifiquement chez S.S. Paul VI et par la suite chez S.S. Jean-Paul II par sa visite à la Grande Synagogue de Rome. 

En ce sens, le civil interpelle le spirituel. Le rétablissement d’une femme comme propriétaire du « Domaine civil de la Présentation » nous guide vers la spiritualité du fondateur des Messieurs de Saint-Sulpice, M. Jean-Jacques Olier co-fondateur de Ville-Marie. En ce lieu, nous décelons une constante, soit la question de la « tradition vivante de l’Église » qui permet de saisir l’interrelation entre la dimension culturelle et la dimension spirituelle. C’est ainsi que les rôles actifs des femmes aux premiers temps de la colonie montréalaise et la spiritualité ministérielle mariale « oubliée » dans notre quête des sources pourraient ouvrir les portes closes des ministères féminins.   En quête des fondements du ministère sacerdotal, mes recherches théologiques ont permis de percevoir quelques pistes.  Toutefois, il s’agissait de savoir si celles-ci nous guideraient vers l’ouverture désirée.  Je constatais alors comment le vocable de l’unique paroisse catholique romaine française de notre Cité, la paroisse de La Présentation-de-la-Vierge, portait déjà les sources du renouveau attendu. Par l’interrelation entre la foi mariale et la culture contemporaine, la nouveauté dévoilée ne devient-elle pas un appel vers une transformation ? En ce sens, il est fascinant de constater qu’en tout temps de l’histoire de l’humanité, des femmes se sont levées et ont participé au renouveau culturel et spirituel dans la société ou dans la vie de l’Église.   

Tel qu’il fut possible de le découvrir chez sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix, l’identité d’une personne humaine ne peut se former sans une attention spéciale à l’être profond qu’elle reflète et exprime sans dichotomie entre le corps et l’esprit. De là découle l’importance du retour aux sources pour un devenir autre.  Or, pour nous, québécoise et québécois de souche, on ne saurait oublier nos origines, et plus spécifiquement la spiritualité mariale portée par nos ancêtres.  Dans cet esprit d’ouverture, il devient alors possible de placer quelques pièces dans la courtepointe en ses divers éléments. Soudainement jaillit l’importance d’un prénom, d’un nom, d’un lieu, d’une famille, d’une vie en Église qui guident des premiers pas ou une pensée première.  Faut-il détacher « culture et foi », tel que certains de nos contemporains semblent le souhaiter ou ne faudrait-il pas au contraire y puiser afin de comprendre les enjeux d’une société ou d’une Église à redéfinir ?  Telles furent les questions posées dans ce parcours. Peu à peu, il devenait possible de souligner qu’en d’autres lieux, les questions nouvelles se reflètent pertinemment au sein de la vie en Église.  En ce lieu, la présence des femmes ne saurait être repoussée et ignorée.  

Puisant à ces sources, je terminerai par les citations proposées en dernière analyse soit la pensée mariale de saint Jean-Paul II et l’essentiel  du sacerdoce ministériel chez S.S. Benoit XVI tel qu’il fut évoqué lors de ses 60e et 65e anniversaires de vie sacerdotale. Je les propose, car je crois qu’en tenant compte des diverses sources, nous favorisons une plus grande ouverture envers les femmes et plus spécifiquement en spiritualité ministérielle. Marie, femme eucharistique, déclare S.S. le pape Jean-Paul II !  Percevoir Marie dans l’ensemble de la liturgie permet cette ouverture montfortaine  parfois oubliée et qui a pourtant guidé les fondateurs de communautés sacerdotales au 17e siècle français. Selon saint Jean-Paul II,  

                                                             Marie participe avec l’Église comme Mère de l’Église 
                                                                 En chacune des Célébrations eucharistiques. 
                                              Si, Église et Eucharistie constituent un binôme inséparable, dit-il.
                                                        Il faut en dire autant du binôme Marie et Eucharistie. 

À cet égard, s’il est possible de reconnaître qu’en tout temps de l’histoire, le Seigneur guide son Église; il est aussi fondamental de reconnaître les grâces spirituelles actuelles qui guident nos pas. C’est pourquoi je rappelle « l’essentiel » du ministère sacerdotal, tel qu’il fut vécu lors des ordinations sacerdotales en Allemagne. Ces fondements attestés dans le rituel d’ordination sacerdotale Liber De Ordinatione de S.S. Paul VI établit un déplacement.  En ce lieu, homme ou femme, célibataire ou marié, peuvent être accueillis selon l’Appel reçu au fond de leurs coeurs si nous méditons la profondeur et l’ampleur de ces moments de grâces à la suite de S.S. Benoit XVI: 

                                         « Non plus serviteurs, mais amis » !  « Non plus servantes, mais amies » !

Dans un deuxième temps, il me fut possible de soutenir la question du rôle des femmes qui ont interpellé les Pères au 19e siècle.  Par la création de méthodes nouvelles, leurs oeuvres continuent d’interpeller les milieux scientifiques. Fussent-ils consacrés au renouveau de la Parole biblique et liturgique, de l’histoire et de l’archéologie. 

Dans un troisième temps, il m’est possible d’affirmer qu’en nous laissant guider par les moments forts qui entourent la vie d’un enfant, il devient fort opportun de découvrir des lieux qui transforment notre pensée. Soudainement, une expérience spirituelle vécue au temps d’Inter Insigniores découvre son lieu d’origine dans un déjà-là pour notre devenir   (cf. Jn 15, 15 ; cf. Mc 3, 13):             

                           « Non iam dicam servos, sed amicos »
« Je ne vous appelle plus serviteurs mais ami-es ! » 
                                                      (Homélie  60e anniversaire de vie sacerdotale S.S. BENOIT XVI)

Telle une bouteille lancée à la mer de nos certitudes ou de nos incertitudes, je souhaite à chaque lectrice et à chaque lecteur de découvrir en même temps ses origines et les lieux portant les valeurs progressives de leurs ancêtres dans l’interrelation entre la culture et la foi !

En la fête de sainte Marguerite Bourgeoys 12 janvier 2017
 



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