« Une théologie qui naît de l'expérience est non transférable »
Jean-Claude Petit, théologien, U de M
« Les plus grands dans le Royaume des Cieux ce ne sont pas les ministres, mais les saints et les saintes. L'Église souhaite que les femmes chrétiennes prennent pleinement conscience de la grandeur de leur mission: leur rôle sera capital aujourd'hui, aussi bien pour le renouvellement et l'humanisation de la société que pour la redécouverte, parmi les croyants, du vrai visage de l'Église. » (S.S. Paul VI, La Déclaration Inter Insigniores, sur la question de l’admission des femmes au sacerdoce ministériel, chap. 6, SS Congrégation De la Doctrine de la Foi, 15-10-1976, en la fête de sainte Thérèse d'Avila).
INTRODUCTION
« dans la communion des saints et des saintes d'hier et d'aujourd'hui »
Ce petit livre publié sous la thématique suivante: AMI.E.S et APÔTRES. Nouveau regard de foi pour l’Unité « visible » entre l’Orient et l’Occident se veut un « complément » aux deux volumes déjà publiés sur la spiritualité sacerdotale, et, la question de « la tradition ininterrompue » d'après l'analyse critique d’ Hans Urs von Balthasar sur la question de l'admission des femmes au sacerdoce ministériel, La Déclaration Inter Insigniores, publiée dans l'Osservatore Romano du 29 mars 1978. À cet égard, je publiai les résultats de mes travaux dans mon volume intitulé: La Déclaration Inter Insigniores. Analyse et prospectives d’après la pensée de Hans Urs von Balthasar, éd. AGGÉE, 2010. Ce « complément à mes deux volumes » concerne aussi les résultats de ma ‘thèse’ à la maîtrise en théologie qui permettait d’élargir notre perception biblique de la spiritualité sacerdotale mariale désormais en référence au « mariage de Marie et Joseph ». Tous deux, Marie et Joseph, en réponse à l'appel reçu, agissent « au nom de Jésus » par le don du nom (cf. thèse de maîtrise, La spiritualité sacerdotale mariale à partir de la pensée de saint Louis-Marie Grignion de Montfort au 17e siècle français, Université de Montréal, juin 1990). Les évangélistes Luc et Mathieu permettent ces nouveaux horizons (Mt 1,21; Lc 1,31). Peu à peu, au sein de la vie de l’Église, les papes qui se sont succédés depuis Vatican 2 favorisent cette nouvelle prise de conscience. Une lettre encyclique Redemptoris Mater (25-03-1987) et une exhortation apostolique Redemptoris Custos (15-08-1989), de S.S. Jean-Paul II, confirment cette perception. Ils présentent Marie, Joseph, premiers disciples en Jésus-de-Nazareth: « le fils dont 'elle et lui' ont reçu la mission du don du nom. Ils le prénommèrent du nom de Jésus » ( cf. RM 2 a.17 ; RC 2 a. 12 ); Marie qui en Redemptoris Mater devient à la suite de saint Augustin, première «disciple » de son Fils, la première à qui il semblait dire: « Suis-moi! » avant même d'adresser cet appel aux Apôtres ou à quiconque (RM, cf Jn 1, 43, cf. ma 'thèse' de maîtrise).»
Lors du concile Vatican II, SS. le pape Jean XXIII fit entrer saint Joseph dans la liturgie eucharistique dans un décret promulgué le 13 novembre 1962. Plus près de nous, sous le pontificat de SS. le pape François, la Congrégation pour le culte divin et la Discipline des sacrements insérait sa présence dans la liturgie eucharistique en union avec la Vierge Marie son épouse (prières eucharistiques II, III, IV, 1er mai 2013).
Présente à Rome lors de la canonisation de saint Frère André, à qui je suis redevable depuis ma naissance, ma dévotion au couple de l’Alliance m’interpellait vivement lorsque le pape François se rendit au Sanctuaire de Knock (26-08-2018). L’apparition en ce lieu portait, en elle, une compréhension particulière. Pour ma part, mes recherches doctorales balthasariennes offraient de nouveaux horizons par le passage de la mystique personnelle à la mystique ecclésiale au sein même de l'expérience de foi. Pour Hans Urs von Balthasar, cet érudit: « la mystique se situe dans le réel ». Le développement de sa pensée unifie l'évidence subjective et l'évidence objective de l'expérience de foi: « L'expérience de la maternité mariale dans la chair, qui est une expérience foi, dit-il, reste, à ce titre, unique et par conséquent un mystère de grâce que l'on ne peut reproduire. Cependant ce mystère unique est ouvert à tous et toutes (...) Cette aptitude à être déchiffrée tient encore au caractère archétypique de l'expérience mariale parce qu'unie à son Fils, qui devait devant le monde entier revêtir une figure pour les yeux de la foi, Marie devait former un groupe indissoluble. ». À cette réflexion, HVB présente, le témoignage oculaire des apôtres. (GC, évidence subjective, 289). Il rappellera l'importance de la grâce dans le cheminement de foi du croyant ou de la croyante: « La grâce d’apercevoir, dit-il, un aspect particulier de la vérité révélée qui était peut-être oublié ou trop peu considéré par la moyenne de la communauté ecclésiale; dans tous ces cas, ce n’est pas le sujet particulier qui est visé, mais l’Église dans son ensemble et il s’agit d’un don de grâce accordé à l’individu en fonction de sa mission ecclésiale. » ( cf. HUvB, GC, Théologie 61, 1990. 350-351). De là, l’importance de la recherche et de sa compréhension en chaque temps de l'histoire religieuse d'un peuple. Peu à peu, une ouverture apparaît sur la question posée par Inter Insigniores par un regard de foi biblique tourné vers sainte Marie-Madeleine (Orient et Occident).
À cet effet, la première partie de mon volume, intitulée Visée théologique de ‘mon’ expérience de foi, permet de saisir comment l'expérience de foi vécue dans la prière ne peut être dissociée des fondements bibliques et ecclésiologiques qui la soutiennent. À cette fin et suite à mes études universitaires siegwaltiennes, dans un déjà-là et un pas-encore, j’effectuais les tableaux présentés: « Les formes de l’attestation scripturaire de la foi sont la prédication fondatrice de la révélation de Dieu, son actualisation dans la prophétie et sa fondation dans la doctrine et dans l’un et les autres la prière à Dieu et le service au prochain. » (Gérard Siegwalt, Dogmatique pour la catholicité évangélique, Cerf, 1986, 262). L'expérience spirituelle vécue dans la prière énonçait la réception de toute demande au Seigneur en son Nom. En ce lieu, en ce dimanche de la semaine de prières pour l'unité des chrétiennes et des chrétiens, j'y recevais la corroboration ministérielle du sacrement du Pardon : « au nom de Jésus, je vous libère de toutes vos fautes passées et je vous accorde la grâce de libération » (24-01-1978). La deuxième partie permet de saisir l’ouverture biblico-liturgique de l’apparition de Knock sous la thématique Mystique ecclésiale en ses différentes composantes. La troisième partie énonce le déroulement historique des événements situés en amont et en aval de l’entrée de saint Joseph dans la liturgie eucharistique. En quatrième partie, ce déroulement historique est suivi des principaux événements de ma vie personnelle, familiale et ecclésiale, qui ont soutenu ma foi en des moments particuliers : « Et le Seigneur confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient » (Mc 16, 20). En cinquième partie, apparaît une nouveauté non inscrite dans ma première version papier, telle l'interaction entre la tradition catholique romaine et la tradition orthodoxe. À cet égard, j'ouvre une voie possible vers les ministères féminins et ce, à partir des événements vécus au temps du Jésus historique, de Jésus-de-Nazareth avec sainte Marie-Madeleine, l'Apôtre des apôtres (Occident) et l'apôtre égale aux apôtres et cheffe des disciples féminines (Orient). Notre questionnement sur le rôle biblique de sainte Marie-Madeleine sera complétée par le récit vocationnel du fondateur de l'École biblique et archéologique de Jérusalem (1890), le père Marie-Joseph Lagrange, dominicain: « dans la prière, sainte Marie-Madeleine me rassurait, dit-il ». Cinq ans après sa mort, le pape Pie XII précisait l'importance de l'École et des études bibliques dans la lettre encyclique Divine Afflante Spiritu (a.8 30-09-1943; cf. Hierosolymae in coenobio, 17-09-1892).
Dès lors, ma quête des sources justifie les fondements ministériels reçus dans la grâce et la prière. En ce lieu, la théologie johannique offre de nouveaux horizons qui se verra confirmer en dernière analyse, selon le rituel d'ordination du ministère sacerdotal : « Je ne vous appelle non plus serviteurs, servantes, mais ami.e.s, dit le Seigneur, car tout ce que j’ai entendu auprès de mon Père, je vous l’ai fait connaître.» (cf. Jn 15, 15-17; cf. expérience de foi reçue dans la prière: « Je te reçois comme amie et apôtre auprès des hommes », 24-12-1977) Cette perception ministérielle vous est présentée dans une Note appréciative du dialogue ecclésial pour une ouverture à l’Unité « visible » des Églises chrétiennes en référence à Jn 15, 15-17.
Version papier publié en la fête de sainte Rose de Lima
23 août 2019
Mise à jour, septembre 2020.
Jean-Claude Petit, théologien, U de M
« Les plus grands dans le Royaume des Cieux ce ne sont pas les ministres, mais les saints et les saintes. L'Église souhaite que les femmes chrétiennes prennent pleinement conscience de la grandeur de leur mission: leur rôle sera capital aujourd'hui, aussi bien pour le renouvellement et l'humanisation de la société que pour la redécouverte, parmi les croyants, du vrai visage de l'Église. » (S.S. Paul VI, La Déclaration Inter Insigniores, sur la question de l’admission des femmes au sacerdoce ministériel, chap. 6, SS Congrégation De la Doctrine de la Foi, 15-10-1976, en la fête de sainte Thérèse d'Avila).
INTRODUCTION
« dans la communion des saints et des saintes d'hier et d'aujourd'hui »
Ce petit livre publié sous la thématique suivante: AMI.E.S et APÔTRES. Nouveau regard de foi pour l’Unité « visible » entre l’Orient et l’Occident se veut un « complément » aux deux volumes déjà publiés sur la spiritualité sacerdotale, et, la question de « la tradition ininterrompue » d'après l'analyse critique d’ Hans Urs von Balthasar sur la question de l'admission des femmes au sacerdoce ministériel, La Déclaration Inter Insigniores, publiée dans l'Osservatore Romano du 29 mars 1978. À cet égard, je publiai les résultats de mes travaux dans mon volume intitulé: La Déclaration Inter Insigniores. Analyse et prospectives d’après la pensée de Hans Urs von Balthasar, éd. AGGÉE, 2010. Ce « complément à mes deux volumes » concerne aussi les résultats de ma ‘thèse’ à la maîtrise en théologie qui permettait d’élargir notre perception biblique de la spiritualité sacerdotale mariale désormais en référence au « mariage de Marie et Joseph ». Tous deux, Marie et Joseph, en réponse à l'appel reçu, agissent « au nom de Jésus » par le don du nom (cf. thèse de maîtrise, La spiritualité sacerdotale mariale à partir de la pensée de saint Louis-Marie Grignion de Montfort au 17e siècle français, Université de Montréal, juin 1990). Les évangélistes Luc et Mathieu permettent ces nouveaux horizons (Mt 1,21; Lc 1,31). Peu à peu, au sein de la vie de l’Église, les papes qui se sont succédés depuis Vatican 2 favorisent cette nouvelle prise de conscience. Une lettre encyclique Redemptoris Mater (25-03-1987) et une exhortation apostolique Redemptoris Custos (15-08-1989), de S.S. Jean-Paul II, confirment cette perception. Ils présentent Marie, Joseph, premiers disciples en Jésus-de-Nazareth: « le fils dont 'elle et lui' ont reçu la mission du don du nom. Ils le prénommèrent du nom de Jésus » ( cf. RM 2 a.17 ; RC 2 a. 12 ); Marie qui en Redemptoris Mater devient à la suite de saint Augustin, première «disciple » de son Fils, la première à qui il semblait dire: « Suis-moi! » avant même d'adresser cet appel aux Apôtres ou à quiconque (RM, cf Jn 1, 43, cf. ma 'thèse' de maîtrise).»
Lors du concile Vatican II, SS. le pape Jean XXIII fit entrer saint Joseph dans la liturgie eucharistique dans un décret promulgué le 13 novembre 1962. Plus près de nous, sous le pontificat de SS. le pape François, la Congrégation pour le culte divin et la Discipline des sacrements insérait sa présence dans la liturgie eucharistique en union avec la Vierge Marie son épouse (prières eucharistiques II, III, IV, 1er mai 2013).
Présente à Rome lors de la canonisation de saint Frère André, à qui je suis redevable depuis ma naissance, ma dévotion au couple de l’Alliance m’interpellait vivement lorsque le pape François se rendit au Sanctuaire de Knock (26-08-2018). L’apparition en ce lieu portait, en elle, une compréhension particulière. Pour ma part, mes recherches doctorales balthasariennes offraient de nouveaux horizons par le passage de la mystique personnelle à la mystique ecclésiale au sein même de l'expérience de foi. Pour Hans Urs von Balthasar, cet érudit: « la mystique se situe dans le réel ». Le développement de sa pensée unifie l'évidence subjective et l'évidence objective de l'expérience de foi: « L'expérience de la maternité mariale dans la chair, qui est une expérience foi, dit-il, reste, à ce titre, unique et par conséquent un mystère de grâce que l'on ne peut reproduire. Cependant ce mystère unique est ouvert à tous et toutes (...) Cette aptitude à être déchiffrée tient encore au caractère archétypique de l'expérience mariale parce qu'unie à son Fils, qui devait devant le monde entier revêtir une figure pour les yeux de la foi, Marie devait former un groupe indissoluble. ». À cette réflexion, HVB présente, le témoignage oculaire des apôtres. (GC, évidence subjective, 289). Il rappellera l'importance de la grâce dans le cheminement de foi du croyant ou de la croyante: « La grâce d’apercevoir, dit-il, un aspect particulier de la vérité révélée qui était peut-être oublié ou trop peu considéré par la moyenne de la communauté ecclésiale; dans tous ces cas, ce n’est pas le sujet particulier qui est visé, mais l’Église dans son ensemble et il s’agit d’un don de grâce accordé à l’individu en fonction de sa mission ecclésiale. » ( cf. HUvB, GC, Théologie 61, 1990. 350-351). De là, l’importance de la recherche et de sa compréhension en chaque temps de l'histoire religieuse d'un peuple. Peu à peu, une ouverture apparaît sur la question posée par Inter Insigniores par un regard de foi biblique tourné vers sainte Marie-Madeleine (Orient et Occident).
À cet effet, la première partie de mon volume, intitulée Visée théologique de ‘mon’ expérience de foi, permet de saisir comment l'expérience de foi vécue dans la prière ne peut être dissociée des fondements bibliques et ecclésiologiques qui la soutiennent. À cette fin et suite à mes études universitaires siegwaltiennes, dans un déjà-là et un pas-encore, j’effectuais les tableaux présentés: « Les formes de l’attestation scripturaire de la foi sont la prédication fondatrice de la révélation de Dieu, son actualisation dans la prophétie et sa fondation dans la doctrine et dans l’un et les autres la prière à Dieu et le service au prochain. » (Gérard Siegwalt, Dogmatique pour la catholicité évangélique, Cerf, 1986, 262). L'expérience spirituelle vécue dans la prière énonçait la réception de toute demande au Seigneur en son Nom. En ce lieu, en ce dimanche de la semaine de prières pour l'unité des chrétiennes et des chrétiens, j'y recevais la corroboration ministérielle du sacrement du Pardon : « au nom de Jésus, je vous libère de toutes vos fautes passées et je vous accorde la grâce de libération » (24-01-1978). La deuxième partie permet de saisir l’ouverture biblico-liturgique de l’apparition de Knock sous la thématique Mystique ecclésiale en ses différentes composantes. La troisième partie énonce le déroulement historique des événements situés en amont et en aval de l’entrée de saint Joseph dans la liturgie eucharistique. En quatrième partie, ce déroulement historique est suivi des principaux événements de ma vie personnelle, familiale et ecclésiale, qui ont soutenu ma foi en des moments particuliers : « Et le Seigneur confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient » (Mc 16, 20). En cinquième partie, apparaît une nouveauté non inscrite dans ma première version papier, telle l'interaction entre la tradition catholique romaine et la tradition orthodoxe. À cet égard, j'ouvre une voie possible vers les ministères féminins et ce, à partir des événements vécus au temps du Jésus historique, de Jésus-de-Nazareth avec sainte Marie-Madeleine, l'Apôtre des apôtres (Occident) et l'apôtre égale aux apôtres et cheffe des disciples féminines (Orient). Notre questionnement sur le rôle biblique de sainte Marie-Madeleine sera complétée par le récit vocationnel du fondateur de l'École biblique et archéologique de Jérusalem (1890), le père Marie-Joseph Lagrange, dominicain: « dans la prière, sainte Marie-Madeleine me rassurait, dit-il ». Cinq ans après sa mort, le pape Pie XII précisait l'importance de l'École et des études bibliques dans la lettre encyclique Divine Afflante Spiritu (a.8 30-09-1943; cf. Hierosolymae in coenobio, 17-09-1892).
Dès lors, ma quête des sources justifie les fondements ministériels reçus dans la grâce et la prière. En ce lieu, la théologie johannique offre de nouveaux horizons qui se verra confirmer en dernière analyse, selon le rituel d'ordination du ministère sacerdotal : « Je ne vous appelle non plus serviteurs, servantes, mais ami.e.s, dit le Seigneur, car tout ce que j’ai entendu auprès de mon Père, je vous l’ai fait connaître.» (cf. Jn 15, 15-17; cf. expérience de foi reçue dans la prière: « Je te reçois comme amie et apôtre auprès des hommes », 24-12-1977) Cette perception ministérielle vous est présentée dans une Note appréciative du dialogue ecclésial pour une ouverture à l’Unité « visible » des Églises chrétiennes en référence à Jn 15, 15-17.
Version papier publié en la fête de sainte Rose de Lima
23 août 2019
Mise à jour, septembre 2020.