Cette sixième partie présente un couple marié, sainte Junia et saint Andronique, apôtres, collaboratrice et collaborateur de l'apôtre Paul.
Sainte Junia et saint Andronique, son époux, tous deux « apôtres » « Rm. 16, 7 »
fête liturgique: 17 MAI1
Ce dimanche, nous faisons mémoire de saint Andronique et son épouse Junia. Mentionnés par saint Paul dans son Épître aux Romains (16,7) qui les nomme ses parents et les loue comme illustres parmi les apôtres, saint Androniqueet sonépouse Junia, juifs de naissance, s'étaient convertis au christianisme à Jérusalem. Ils devinrent ensuite les disciples et collaboratrice et collaborateur de l'Apôtre des Nations et subirent avec lui la captivité. Morts au monde et à ses attachements corruptibles, ils avaient fait de leur union conjugale un lien spirituel qui les faisait se tourner vers tous les hommes pour leur communiquer la ferveur de leur amour de Dieu. C'est ainsi qu'ils amenèrent de nombreux païens à la foi, renversèrent des temps idolâtres et guérirent des maladies par la puissance du Saint-Esprit. Vers l'an 58, ils furent arrêtés et emmenés à Rome, où ils subirent, semble-t-il, le martyre, afin de gagner les couronnes de la gloire incorruptible. (extrait du Synaxaire2 du hiéromoine Macaire selon le nouveau calendrier; cf. archidiocèse grec-orthodoxe d'Amérique, New-York ; cf. site web, Église orthodoxe Saint Nicolas le Thaumaturge, publié dans Pèricopes du dimanche le 14 mai 2020, Toulouse).
Dans Romains 16. 7., Paul fait l'éloge d'une femme nommée Junia comme « exceptionnelle parmi les apôtres ». D'après la mauvaise interprétation moderne, son nom serait devenu masculin ' Junias' ou 'Junius'. Au 13e siècle, aucun commentateur ne questionnait la féminité de Junia. À titre d'exemple voici la pensée de saint Jean Chrysostome: « O comment grande est la dévotion de cette femme qu'elle devrait être compté digne de l'appellation d'apôtre ! Cette unanimité de témoignages sur un millenium est particulièrement frappante puisqu'elle est restée pendant une longue période d'érosion de la tolérance des ministères des femmes dans l'église médiévale. La raison du témoignage est simple: « Tous les manuscrits grecs et latins anciens qui recommandent les apôtres de Romains 16, 7 lisent soit 'Junia' soit Julia', deux formes féminines.
Junia et Julia étaient des noms de femme grecque antique très communs, tandis que les alternatives masculines suggérées par les commentateurs modernes n'ont aucune preuve manuscrite pour les soutenir: 'Junius' et ' Junianus' suggérés par certains, sont parfaitement bons noms d'homme romain. Cependant, ils ne se produisent dans aucun manuscrit antique des Romains 16,7 ! Du nom hypothétique 'Junias', Bernadette Brooten écrit: « Que peut dire un philologue moderne à propos de Junias ? Juste ceci: il n'est pas testé. À ce jour, aucune référence dans la littérature ancienne n'a été citée par aucun des partisans de l'hypothèse Junias. Ma propre recherche, dit-elle, d'une attestation s'est également avérée infructueuse. Cela signifie que nous n'avons pas une seule preuve que le nom 'Junias' a jamais existé. »
Notez que Brooten ne parle pas seulement de l'absence de ce nom dans les manuscrits, mais dans tout manuscrit ancien, grec ou latin, profane ou sacré !
Apostolat: Andronique et Junia sont salués par Paul à la fin de sa lettre à l'Église chrétienne de Rome: « Saluez Andronique et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui jouissent d'une grande considération parmi les apôtres et qui même ont été dans le Christ avant moi.» (Rom. 16,7 dans Wikipedia)
Traditions orthodoxes: Selon la Tradition, Andronique et Junias sont au nombre des septante disciples (Maistre 1868), mentionnés dans l'Évangile selon Luc, envoyé.e.s par Jésus pour répandre la Bonne Nouvelle. Ils auraient ainsi compté parmi les cent-vingt disciples, présent.e.s le jour de la Pentecôte, pour y recevoir l'Esprit Saint (Wikipedia: Junia: une femme apôtre ressuscitée par l'exégèse, Labor et Fides, coll. « Le monde de la Bible », 2014, 164 p. ; cf. Ronald Brownrigg, Les personnages du Nouveau Testament. Dictionnaire, Paris, Compagnie française de librairie, 1979, 443 p.; cf. Étienne Maistre, Les témoins du Christ: histoire de chacun des 72 disciples de J.C., Paris, F. Wattelier et Cie, 1868).
Célébration liturgique: Junia et Andronique, son époux, célébrée par les églises chrétiennes le 17 mai.
1) 17 mai était le jour de la naissance de mon beau-père Égide Provencher. Il est à noter que son patron, saint Égide, sant'Egidio est le patron de la communauté ayant organisé la rencontre pour la paix : Personne ne se sauve seule. Paix et Fraternité [ frères, soeurs en Humanité ], Place du Capitole, Rome, 20-10-2020. 2) Synaxaire : le Synaxaire est, dans l'Église Orthodoxe, le recueil classique des Vies des saint.e.s abrégées, destiné à être lu au cours des assemblées liturgiques ou pour nourrir la prière personnelle des fidèles.