Dorval, 7 novembre 2019

S.S. le pape François,
Cité du Vatican Rome, Italie


Votre Sainteté, Par la présente, je suis heureuse de vous présenter mon dernier volume. Il est publié sous la thématique AMI.E.S ET APÔTRES, NOUVEAU REGARD DE FOI pour l’unité visible entre l’Orient et l’Occident. Mes réflexions proviennent de ma quête des fondements, des lieux-sources, favorisant une possible compréhension de mon expérience de foi vécue, de cette expérience de la Parole reçue dans la prière, don de l’Esprit-Saint. 

Animatrice de pastorale scolaire au secondaire, je quittais mon engagement pastoral afin de poursuivre des recherches théologiques suite à une formation théologique qui me conduit vers un Baccalauréat spécialisé en théologie, une Maitrise es Arts en théologie fondamentale, des études doctorales en spiritualité sanjuaniste. Inscrite au doctorat en théologie à la Faculté de théologie de l’Université de Sherbrooke, je m’inscris à un séminaire doctoral d’un an en théologie siegwaltienne. Mon projet de recherche accepté, je rédigeais une thèse doctorale balthasarienne que je publiais. Tel que le mentionnait Hans Urs von Balthasar: « la mystique se situe dans le réel ». Et, la Dogmatique siegwaltienne pour la catholicité évangélique, système mystagogique de la foi chrétienne, ouvre la voie à ses fondements ministériels.

À cet égard, mon volume se veut un complément aux résultats de mes travaux remis les 22 février et 4 juin 2019 sous la thématique ‘Visée théologique de ‘mon’ expérience de foi’.  À cet effet, j’apprécie sa réception « vivement appréciée » par les dirigeants de notre Église,  selon la lettre reçue du président de la CECC, Monseigneur Lionel Gendron.

Votre Lettre, Très Saint Père, adressée aux prêtres sur l’essentiel de la vie sacerdotale, vécue lors de l’ordination, favorise mon actuelle relecture des fondements johanniques, inscrits au sein de mon expérience spirituelle: « Je ne vous appelle plus serviteurs ou servantes, mais AMI.E.S car je vous ai transmis tout ce que j’ai entendu de mon Père » (9). Cette strophe biblique se veut alors lieu d’ouverture ministérielle (10) entre les luthérien.ne.s s et les catholiques romain.e.s. 

Remerciant le Seigneur Jésus pour toutes les grâces personnelles, familiales et ecclésiales reçues, je vous présente Très Saint Père mes sentiments les plus distingués.

Puisse Sa Parole être reçue et accomplie ecclésialement !  Tel est mon voeu  le plus cher !
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Margo Gravel-Provencher, théologienne-mariée

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9 mars 2021

S.S. le pape François,
Cité du Vatican, Rome, Italie

Très Saint Père,
    Par cette lettre, je veux vous exprimer ma joie pour votre voyage aux sources des religions abrahamiques. Je fus particulièrement touchée par votre rencontre de prière oecuménique à Ur,  votre prière pour toutes les victimes à Mossoul,  votre rencontre avec le Grand Ayatollah Ali Sistani. Uni.e.s à vous, mon mari et moi, nous devenions témoins de l’ouverture du Concile Vatican II, non plus par des études, des ouvertures, mais se tenaient là devant nos yeux, cette quête d’unité qui se réalise peu à peu et que nous recherchons toutes et tous.

La messe d’Erbil fut grandiose malgré les nécessaires réserves provoquées par la pandémie COVID-19.  Toutefois, l’évangile du jour venait corroborer le but de votre voyage. « Détruisez ce temple, et, je le rebâtirai en trois jours. Et Jésus parlait du Temple de son Corps ».  Oui, les croyantes et les croyants d’Irak peuvent désormais espérer des jours meilleurs.  Quelle belle évangile proclamée pour eux en ce lieu.

Pour ma part, cette évangile venait rappeler à ma mémoire le moment, le lieu d’orientation de mes études théologiques.  Rencontrant le père Guy Couturier, c.s.c. (aujourd’hui décédé) suite aux cours que je prenais sur les ‘prophètes pré-exiliques’ à la Faculté de théologie de l’Université de Montréal, l’évangile du dimanche précédant cette rencontre était celle du Temple construit en 46 ans.  Née prématurément, je venais d’avoir 46 ans en février, nous étions en mars 1985.  C’est alors que le père me dit :  « assieds-toi, je t’écoute ».  Je lui racontai alors mon expérience de foi, expérience qui est désormais inscrite dans la première section de mon volume intitulé: « AMI.E.S ET APÔTRES. Nouveau regard de foi pour l’Unité visible entre l’Orient et l’Occident », sous la thématique ‘Visée théologique de ‘mon’ expérience de foi’: « Je te reçois comme amie et apôtre auprès des hommes » (24-12-1977/Tableau 4 ); « C’est toi que j’ai choisie pour répandre MA PAROLE dans LES ASSEMBLÉES afin que les gens croient par TA FOI. Lis Hébreux, page 1645 » (15-03-1978/Tableau 6).  En prière, j’ouvrais à cette page (T.0.B.), c’était le début de la Lettre aux Hébreux et de cette théologie des signes que je remarquerai à point nommé. 

Personnellement, je ne pensais pas visualiser, un jour, ce désir profond inscrit au fond de mon coeur.  Après des rencontres à son bureau, le père Couturier, conseiller du Saint-Père, partit alors pour l’Université de Philadelphie avec la documentation et ce fut l’Année mariale, suite à ses réflexions.  En cette Année mariale, j’eus la joie de me rendre à Rome pour co-animer un pèlerinage marial avec deux prêtres du Sacré-Coeur de Ville Lasalle, Qc.  J’y fis ma première homélie pour notre groupe de pèlerins à la Basilique St-Paul-hors-les-Murs. Et quelques temps plus tard, le père Couturier recevait un doctorat Honoris Causa qu’il voulut me partager, étant la première à recevoir cette attention avant son fils adoptif. C’est ainsi que je serai amenée, peu à peu, à découvrir la ‘visée théologique’ de mon expérience de foi.  Je découvrais ce que le Seigneur Jésus me révélait, à moi, une femme mariée, dans cette expérience de foi reçue dans la prière:  les fondements du sacerdoce ministériel et de l’ordination à l’épiscopat.  Aujourd’hui, âgée de 82 ans, je sais pertinemment que je ne peux plus espérer répondre à ces aspirations profondes; aspirations qui me viennent aussi de l’enfance. 

A cet égard, une statue de la Vierge Immaculée fut érigée sur notre terrain familial, et c’est en ce lieu que me vinrent mes premières réflexions sur la question de la prêtrise de la femme; je ne comprenais pas pourquoi les femmes ne pouvaient accéder à ces ministères.  Il y avait là Marie, une femme, une femme-mariée, à Joseph, que nous chrétiennes et chrétiens prions avec les cultivateurs du coin au printemps, pour demander de bonnes récoltes et à l’automne pour remercier le Seigneur pour sa grande Bonté.  

De nombreuses années plus tard, je participais à un séminaire de la vie dans l’Esprit. Je le vivais dans un autre lieu que mon enfance, suite à l’engagement de mon mari comme secrétaire-trésorier de la Commission Scolaire Dorval, et dont le bureau se situait à l’école Jean XXIII.  Le lendemain, seule en prière à la maison,  le Seigneur Jésus me révélait ce que signifie pour nous aujourd’hui ces paroles de Jean 15, 15-17 : « Je vous ai donné toute les paroles que j’ai reçues de mon Père, je ne vous appelle donc plus ‘serviteur’, ‘servante’, mais AMI.E.S ».  Corroborer par votre Sainteté citant Sa Sainteté le pape Jean XXIII et inscrite dans mon livre, je crois à ces fondements en lien avec la possible ordination des femmes au sacerdoce ministériel. 

Tel est  selon ma perception l’Appel reçu, Appel qui m’a conduite vers un engagement en paroisse quelques mois plus tard comme ‘Officière de la Fabrique’, comme secrétaire-trésorière, et, qui fut le point de départ de mon engagement pastoral: initiation du C.P.P.  Pastorale du Baptême (1978-1984), Lectures dominicales, Co-célébrante des baptêmes 2012-2015. Animatrice de pastorale scolaire au secondaire (Cité des Jeunes, Vaudreuil-Dorion (1992-1996), ‘Ministre extraordinaire du baptême de mon petit-fils’, (1994). Autorisée par Monseigneur Robert Lebel, évêque de Valleyfield et lieu de mon travail pastoral.  Cela fut suivi par d’autres engagements et études théologiques.

Voici Très Saint Père, ce que votre voyage aux sources de notre foi  abrahamique en Jésus-Christ, m’a permise de revivre avec la joie de tout renouveau. Suite à l’évangile proclamée en ce jour, j’ai désiré vous partager cet aspect de ma mémoire.


Bonne Santé, Très Saint Père et que Dieu vous bénisse et vous permette de nous confirmer dans la foi reçue, selon les désirs du Seigneur, reçus dans la prière, la foi et la vie dans l’Esprit.  

Margo Gravel-Provencher,  théologienne (b.th; m.a. th.)


N.B.:  Le 19 mars 2021, 8 ans après son élection à la papauté, SS le pape François reconnaissait par une homélie le Sanctuaire de Knock comme Sanctuaire marial et eucharistique international lors du premier jour du TRIDUUM PASCAL célébré au Sanctuaire. L'évènement était télédiffusé internationalement.